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Forte baisse des mises en chantier de logements secoue le marché canadien

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Source: Luke Besley / Unsplash

La forte baisse

Dans un renversement surprenant, les mises en chantier de logements au Canada ont chuté de 22 % en novembre, un chiffre qui a nettement manqué les prévisions des analystes. La baisse signifie une période de refroidissement dans ce qui a été un marché immobilier en ébullition. Les données montrent que les mises en chantier sont passées de 272 264 unités en octobre à 212 624 unités en novembre, une baisse significative qui a suscité des inquiétudes parmi les économistes et les décideurs politiques.

Les économistes, qui avaient anticipé une baisse plus modérée à 257 100 mises en chantier, ont été surpris par la gravité de la chute. Cette baisse n’est pas qu’un simple chiffre ; elle reflète un changement substantiel dans le secteur de la construction, qui lutte contre les répercussions des coûts d’emprunt plus élevés. Le segment des logements collectifs, en particulier, a ressenti le contrecoup de ces ajustements économiques.

Kevin Hughes, l’économiste en chef adjoint de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), a mis l’accent sur l’impact du climat économique sur les délais de construction. Il a déclaré : “La baisse notable du taux de mises en chantier de logements en novembre, en particulier dans le secteur des logements collectifs, ne devrait pas surprendre beaucoup et reflète des conditions économiques plus strictes impactant les délais de construction.”

Le rôle de la hausse des taux d’intérêt

La politique agressive de la Banque du Canada sur l’inflation a conduit à un taux d’intérêt clé de 5 %, le plus élevé en 22 ans. Cette mesure vise à tempérer l’inflation persistante, qui est restée obstinément au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque pendant une période prolongée de 31 mois. La hausse des taux a un impact direct sur les coûts d’emprunt, qui influent à leur tour sur le secteur de la construction, en particulier les mises en chantier de logements.

À mesure que l’emprunt devient plus coûteux, l’effet domino se fait sentir sur le marché. Les promoteurs sont plus prudents, les délais se prolongent et, finalement, le rythme des nouvelles constructions ralentit. Avec les renouvellements hypothécaires prévus à ces taux plus élevés, on anticipe une pression supplémentaire sur la croissance du marché.

Hughes a également développé les conséquences des conditions économiques actuelles : “À mesure que les conditions d’emprunt plus difficiles et les pénuries de main-d’œuvre semblent maintenant se manifester dans les chiffres des mises en chantier, nous pouvons nous attendre à voir des taux de démarrage plus lents continuer dans les mois à venir.”

Réponse du gouvernement et perspectives d’avenir

Le gouvernement libéral du Canada a déclaré le logement comme une priorité absolue, reconnaissant les défis posés par la pénurie de logements. En réponse à la baisse des mises en chantier et aux problèmes plus larges qui sévissent sur le marché du logement, le gouvernement a annoncé diverses mesures visant à remédier à la pénurie et à soutenir le secteur de la construction.

La récente chute des mises en chantier est un signal clair que les interventions du gouvernement sont plus cruciales que jamais. Veiller à ce que le marché demeure stable et que des logements abordables soient disponibles pour les Canadiens est au premier plan de leur programme.

Alors que l’avenir des mises en chantier de logements demeure incertain, l’engagement du gouvernement à résoudre la crise du logement offre une lueur d’espoir. Cependant, avec le resserrement des conditions économiques et la hausse des coûts d’emprunt, le secteur de la construction pourrait continuer à rencontrer des difficultés à court terme.

En conclusion, la forte baisse des mises en chantier de logements au Canada témoigne des défis posés par les coûts d’emprunt plus élevés et des conditions économiques plus strictes. Les efforts de la Banque du Canada pour tempérer l’inflation ont eu un impact significatif sur le marché du logement, et avec le gouvernement qui donne la priorité au logement, un effort concerté est déployé pour naviguer à travers ces vents contraires. Les mois à venir seront cruciaux pour évaluer si ces mesures stabiliseront le marché et encourageront une reprise des mises en chantier de logements.

Effet des taux d'intérêt
Ralentissement de la construction
Baisse des mises en chantier
Impact économique
Marché immobilier canadien
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